Le nom tire son origine de "Castrum in Montanis",
ce qui permet d'affirmer que ce lieu a été
le siège d'un castrum romain succédant
à un oppidum gaulois, chargé d'assurer
la sécurité de la grande voie militaire
allant du Rhône à l'océan. Cette
route porta ensuite les noms de "grand chemin
de Cusset à Chastel de Montagne" et
de "chemin des soldats". Dès le
11ème siècle Châtel-Montagne
a été le siège d'une importante
baronnie dont les sires ont détenu Randan
et Saligny. L'origine de la famille détenant
cette baronnie est soumises à deux hypothèses
: soit cette famille est une branche des Montmorillon
originaires du Poitou et seigneurs du fief du même
nom à Arfeuilles; soit elle descend, comme
celles de Châtel-Perron et de Châtel-en-Boucé,
de Robert Centarben vivant vers 910, fondateur de
la famille chevaleresque Centarben, originaire de
Saint-Albin paroisse de Vareilles en Saône-et-Loire.
Durant la guerre de 100 ans, la baronnie est passée
entre plusieurs mains. Au début du 18ème
siècle elle a appartenu à Gilles Brunet
d'Evry qui fut jusqu'en 1720 le dernier occupant
du château, situé sur une butte à
environ un kilomètre du bourg et entouré
à l'origine d'une vaste enceinte à
sept tours d'angle. D'après Nicolas de Nicolay
le fief de Châtel-Montagne, important par
sa position aux confins du Bourbonnais, comptait
parmi les trente cités closes du duché
de Bourbon. Un prieuré bénédictin
était situé au nord de l'église
: il est mentionné dès le milieu du
12ème siècle. Il fut supprimé
en 1501. Des familles importantes ont vécu
à Châtel-Montagne : les Faure famille
citée dès le 15ème siècle;
les Tixier de Bos-Robert aussi présent à
Ferrières et au Bouchaud; les Dulac fermiers
de la seigneurie de Châtel-Montagne vers 1660;
les Bardonnet originaires de Saint-Nicolas-des-Biefs
(maison encore visible au bourg) et dont un des
membres fut commissaire des guerres sous Louis XIV;
les Martin du Gard; les Colin de La Chassaigne;
les Bilhaud des Roberts; les Roussets juges-châtelains
et notaires; les Reignier notaires royaux. Châtel
a été au cours de la dernière
guerre mondiale un refuge pour les maquisards :
des évènements dramatiques s'y sont
déroulés et des monuments en témoignent
aux Brizolles, à la Pourrière et à
Chargueraud.
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